21 juin 2015

Je suis candidat à la candidature de mon parti, à l'élection présidentielle de l'Union des Comores

Mes chers compatriotes,
Mes chers uléziste,

En réponse au message co-signé par le premier Secrétaire national du Parti et de la Coordinatrice de la fédération France, je souhaite m’adresser à vous en ces termes.

Dans moins d'un an a lieu l'élection présidentielle. Le peuple comorien a rendez-vous avec la démocratie, il a rendez-vous avec lui-même.

Depuis l’accès de notre pays à l’indépendance, les Comores subissent de grands désordres, désordre économique, désordre budgétaire, désordre social, désordre politique, qui entraînent d'autres désordres dans les vies comme dans les lieux de vie - à l'école, à l'hôpital, dans les territoires. Depuis la création de notre organisation, laquelle organisation est passée du Club de réflexion à vocation politique, à aujourd’hui, parti politique, je n’ai de cesse de travailler et de réfléchir sur les voies et les moyens qui permettraient de sortir notre pays du gouffre dans lequel il s’est enfoncé. Ensemble, nous avons établi un diagnostic pertinent tel qu’un médecin fait un diagnostic à son patient et nous sommes arrivés aux conclusions suivantes. 

  • L’éducation va mal et n’ira pas mieux tant que l’économie du pays continue à s’effondrer ; 
  • La santé va mal et n’ira pas mieux tant que l’économie du pays continue à s’écrouler ; 
  • La justice va mal et n’ira pas mieux tant que l’économie du pays ne s’améliore ; 
  • Les besoins élémentaires du comorien (eau, électricité, nourriture…) ne seront pas acquis tant que l’économie du pays continue à se démolir ;  
  • La corruption continuera à sévir le pays et le désespoir à gagner du terrain. 
Aussi, j'ai décidé de proposer ma candidature à la candidature du parti pour les échéances électorales du Président de la République de l’Union des Comores


Il est temps, il est grand temps que cela change vraiment. Je veux donner à mon pays, l’Union des Comores sa force, sa sérénité, son unité. Je veux redonner à chacun le goût de l'avenir et l'envie d'un destin en commun. Oui, l’Union des Comores connait des heures difficiles, vit des moments difficiles. Mais je me résous à me battre de toutes mes forces pour lui redonner, avec vous, un avenir. Il n'est pas de plus beau combat, il n'est pas de mission plus noble. 

J'ai la conviction que face aux multiples défis de notre monde, une vision claire, une action cohérente et un langage de vérité permettront de récréer de la confiance, de redresser notre pays et de le rassembler dans la justice. Le régionalisme, le séparatisme, le repli sur soi et le défaitisme : ce n'est pas les Comores ! 

 Je vous le dis en m'appuyant sur ce que j'ai de plus cher, les valeurs transmises par mes parents et enseignées par mes foundis : la morale, le sens de la justice et le goût des autres. Je puise ma force dans mes convictions de toujours, celles de l’Islam, celles de la République et celles de la gauche.

Pour moi, la liberté rime avec l'égalité, pour donner à chacune et à chacun les moyens de construire sa vie. Pour moi, seule la fraternité permet une société apaisée où chacun donne le meilleur de lui-même aux autres. Cette valeur rejoint une que nous chérissons nous ulézistes, nous l’appelons justice sociale. 

Je le dis aussi après trois années de travail à la tête du Parti Ulezi, confiant dans le grand projet du changement que nous avons préparé tous ensemble pour répondre à vos attentes et aux besoins du pays. J'ai vu, j'ai entendu, j'ai écouté, j'ai échangé avec beaucoup d'entre vous. Les difficultés et même la colère sont là, mais le désir d'agir pour que notre pays retrouve un sens est puissant. Nul n'ignore la situation réelle de l’Union des Comores et la dureté de la crise. 

Nous aurons des efforts à réaliser, la pente est rude mais je m'y engage, ces efforts seront justement répartis. On ne peut pas demander toujours plus à ceux qui ont peu et donner à ceux qui ont déjà tout. Tout ne sera évidemment pas possible tout de suite, mais nous reprendrons ensemble le chemin du progrès. 

Je m'adresse à vous aujourd'hui pour vous dire que je veux relever le défi de faire de l’Union des Comores un pays innovant, compétitif et écologique. Nous avons des ressources puissantes pour être dans le peloton de tête des pays du Canal de Mozambique et de l’Océan indien. Nos ouvriers, nos employés, nos cadres, nos agriculteurs, nos entreprises, nos chercheurs, nos artistes, nos créateurs et notre diaspora débordent de compétences, d'imagination et d'initiatives. Nos jeunes sont énergiques et créatifs. Il faut leur faire confiance et leur donner les moyens de leur autonomie. 

L’Afrique, (celle que René Dumont disait mal partie), est repartie, cette fois ci dans la bonne direction et en toute vitesse. Nous comoriens, nous aussi, nous avons tous les atouts pour réussir dans la compétition africaine, mondiale en bâtissant, dans ce pays conquérant, ce pays des sultans batailleurs, un nouveau modèle économique, social et écologique, qui donnera à l’Union des Comores une génération d'avance. Nous le pouvons, je le sais. 

Je veux aussi restaurer la justice associée à la promesse de l'islam et de la république. Les comoriens doivent pouvoir vivre de leur travail, avec des emplois qui valorisent et permettent de progresser. 
  • Les jeunes doivent pouvoir faire des projets de vie et de travail. 
  • Les parents doivent pouvoir éduquer et protéger leurs enfants. 
  • Chacun doit avoir accès aux soins et à un logement digne. 
  •  Nos anciens ont droit à une retraite décente et à une prise en charge de la perte d'autonomie par la solidarité nationale que nous nous devons de reconstruire. C‘est possible, nous avons les moyens, et nous le ferons. 
Je veux donner une voix à notre pays dans le monde. L’Union des Comores, avec une diplomatie appropriée, doit œuvrer pour la paix, la stabilité, la démocratie et la prospérité du monde pour faire de ces îles paradisiaques un havre de paix afin que le tourisme ait son sens dans notre pays.

Je veux enfin réinstaurer les valeurs républicaines inspirées d’un islam sunnite et rassembler dans la justice, tout cela est possible grâce à un vrai souffle démocratique :
  • un président qui préside,
  • un gouvernement qui gouverne, 
  • un parlement renforcé et respecté, 
  • l'indépendance de la justice et des médias assurée, 
  • des syndicats et des associations au cœur du changement, une nouvelle décentralisation réelle et démocratique et une diaspora écoutée 
Ensemble nous devons oser et nous allons oser la démocratie jusqu'au bout,

Mes chers compatriotes 
Chers ulézistes, 
Chers camarades, 

Le moment est venu de partir au combat, faire connaitre nos idées et conquérir le pouvoir pour construire une société idéale, un pays fort riche juste et en bonne santé. 

Nous rêvons d'un véritable changement au profit de tous, un changement où les mots se transforment en actes. Le moment est venu. Je sollicite donc votre soutien pour qu’Ulezi me donne les voies et les moyens de défendre ses couleurs sur l’échiquier politique nationale. 
Je vous demande votre confiance ensemble, nous gagnerons. 

Que Dieu bénisse les Comores ! 
Je vous remercie

Saïd Hamidou ALLAOUI

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