25 juin 2013

Mémorandum d'entente entre la Diaspora comorienne de France et le Président Ikililou Dhoinine


La diaspora comorienne de France représentée par la communauté comorienne de Lyon a été reçue par le Président de l'Union des Comores, le Docteur Ikililou Dhoinine, le samedi 22 juin, une heure avant la réunion publique du Président à la rencontre de la Diaspora.
La communauté comorienne de Lyon et sa région lui a exprimé ses doléances sous formes de mémorandum d'entente.  Voici le contenu : 



MEMORANDUM D’ENTENTE




Entre
le Gouvernement de  l’Union des Comores
et
la diaspora comorienne de France
représentée par
 la communauté comorienne de Lyon

Ce Mémorandum d’entente est conclu entre la diaspora comorienne de France, représentée ici par la Communauté comorienne de Lyon et le Gouvernement de l’Union des Comores représentés par le Chef de le L’Etat et du Gouvernement de l’Union le Président Ikililou Dhoinine.

A.               Objectif :

Ce mémorandum d’entente a pour objectif, établir une initiative de coopération officielle entre la diaspora comorienne de France et le Gouvernement de l’Union des Comores en vue d’améliorer les conditions de vie des comoriens de France et canaliser les efforts de la diaspora comorienne destinés au développement de leurs pays d’origine.

B.                Déclaration de principe

Entendu que  le Président de l’Union des Comores, le Docteur Ikililou DHOININE a manifesté son désir de venir à la rencontre de ses administrés de la diaspora comorienne en France notamment ceux résidant en région lyonnaise ;

Entendu que le Président de l’Union des Comores depuis la période de sa campagne électorale a toujours manifesté son désir d’impliquer la diaspora comorienne de France dans le développement socio-politique et économique des Comores ;

Entendu que  le Gouvernement de l’Union des Comores a manifesté le désir d’associer à la mise en œuvre de sa politique de développement, les différentes Organisations Non-Gouvernementales et associations désireuses d’y contribuer ;

Entendu que  la communauté comorienne de Lyon se propose de participer à l’application de cette politique en apportant à l’Etat comorien une assistance dans des domaines de compétence déterminés et dans la mesure de ses moyens techniques et financiers ;

Entendu que  le Gouvernement de l’Union des Comores et la communauté comorienne de Lyon s’engagent à ne ménager aucun effort pour harmoniser et rendre complémentaires leurs actions conformément aux orientations de la politique nationale de développement ;

Par ces motifs,  les parties au présent mémorandum sont convenues de ce qui suit :

C.                Engagements

Article 1


a)      La diaspora comorienne de France, s’engage à participer à la mise en œuvre des actions de développement de base, notamment dans les domaines de l’appui et soutien aux membres de notre diaspora en France désirant investir aux Comores, des primo-arrivants et des comoriens de France, en général.

b)      La communauté comorienne de Lyon s’engage à servir d’interface à travers la structure « Maison des Comores » qu’elle souhaite bâtir et en disposer afin d’organiser la diaspora dans son ensemble et servir de veille éducative aux fins d’une part de refléter aux yeux du pays  hôte, l’unité et l’intégrité des îles qui composent notre pays à savoir Mawore, Ndzuwani, Mwali et Ngazidja et d’autre part  de dégager aux mêmes yeux du pays hôte la dignité qui la caractérise, un pays aux valeurs démocratiques, musulmanes et francophones.

c)      La communauté comorienne de Lyon souhaite assurer une mission consulaire en faveur des comoriens de la région Rhône-Alpes estimés à 15 000 âmes. Elle mettra ses locaux à disposition pour que la chancellerie comorienne à Paris puisse garantir sa fonction de service public, en facilitant à la communauté les formalités administratives d’état-civil.

d)      La communauté comorienne de Lyon souhaite mettre ses locaux et les infrastructures nécessaires à disposition pour aider les ressortissants comoriens de la diaspora à participer activement à la vie démocratique notamment à travers les suffrages universels organisés par l’Etat comorien pour désigner d’une manière démocratique leurs représentants et les dirigeants de leur pays.

e)      Afin de tisser des liens de proximité entre les différentes institutions de la république et les comoriens de la région, la communauté comorienne de Lyon accepte aussi d’héberger au sein de la « Maison des Comores » les différents représentants des institutions comoriennes telles que l’Agence Nationale pour la Promotion et l’Investissement (ANPI), l’Union des Chambres de Commerce, d'
Industrie et d'Agriculture (l’UCCIA), l’office de Tourisme, l’ORTC, etc…

f)       La maison des Comores hébergera aussi en son sein la chambre de commerce et d’industrie France-Comores, présidée par le ministre comorien de l’économie et de finances, Monsieur le Vice-président Mohamed Ali Soilih, vitrine comorienne des échanges économiques et commerciales. Cette institution se veut être la plateforme des investisseurs rhônalpins à destination des Comores.

 

Article 2


L’Union des Comores, représentée par le Chef de l’Etat et du Gouvernement, le Président de la République Monsieur Ikililou Dhoinine, de son côté, reste attentif sur les points suivants. Elle est prête à engager des actions, s’agissant de

a)      la souveraineté de l’Union des Comores

Convaincus de la nécessité absolue d'une stabilité permanente dans les quatre îles des Comores pour parvenir à amorcer un véritable et durable développement économique de l'Etat comorien et constatant que l'occupation de Mayotte par la France, devient la principale base de repli des divers auteurs d'instabilité aux Comores.

-          La diaspora comorienne de France invite le Président de l’Union des Comores de ne jamais céder le moindre mètre-carré du territoire national composé de Mayotte, Anjouan, Mohéli et Grande Comore, à la France ;

-          La diaspora comorienne de France invite le Président de l'Union des Comores à solliciter l'inscription systématique de la question de Mayotte à l'ordre du jour des prochaines assemblées générales de l'ONU et avec l'appui du comité des sept de l'Union Africaine sur cette question d'arracher des résolutions des assemblées générales de l'ONU des prochaines années exigeant la restitution de Mayotte à l'ensemble comorien ;

b)      des institutions et de la vie démocratique

La diaspora comorienne de France invite le Chef de l’Etat et du Gouvernement, le Président Ikililou Dhoinine à signer le décret visant à mettre en application la loi portant sur le vote des comoriens à l’étranger. La diaspora comorienne de France invite le Chef de l’Etat à convoquer le collège électoral issu de la diaspora aux prochaines échéances électorales notamment lors élections législatives prévues en 2014.

En effet, la diaspora comorienne en France se compte par centaine des milliers. Elle participe activement à la vie économique du pays. Elle apporte une bouffée d’air à travers les transferts de fonds, l’apport des devises, la conduite des projets communautaires ainsi que la création d’entreprises participant ainsi à la réduction du chômage par la création d’emploi. La diaspora comorienne à travers ces actions revendique le droit de pouvoir participer à la vie politique en désignant ses représentants et en se faisant élire.

c)      des transports aériens et des moyens de déplacement

-          Vu les coûts exorbitants des billets d’avion France – Comores proposés par les différentes compagnies aériennes ;
-          Vu la pénibilité à laquelle la diaspora comorienne de France est confrontée pour se rendre dans leur pays d’origine ;
-          Vu les coûts supplémentaires que les ressortissants comoriens d’Anjouan et de Mohéli sont amenés à ajouter dans le prix de leurs billets d’avion France - Comores au départ de Moroni pour se rendre dans leurs îles d’origine ;
Le Gouvernement de l’Union des Comores est invité à instituer une commission chargée des transports aériens qui sera composée par des comoriens résidant dans les plus grosses agglomérations françaises où la diaspora est fortement représentée.

Cette commission aura pour missions
1.      d’étudier afin d’apporter des solutions concrètes et satisfaisantes visant à faciliter les transports des biens et des personnes entre nos deux pays respectifs.
2.      d’élaborer un partenariat entre le Gouvernement comorien et une compagnie aérienne ‘’française’’ compétente. Ce partenariat « gagnant – gagnant » aura pour objectif à moyen ou à long termes, le transfert de compétences en échange d’une ‘’5ème liberté’’ pour une durée déterminée afin d’aboutir à une solution pérenne, la création d’une compagnie aérienne nationale comorienne.

d)      des relations bilatérales entre la France et les Comores

L’Etat comorien est invité à entamer des négociations fructueuses en vue de faciliter la vie de ses compatriotes en France dans différents domaines notamment faciliter l’obtention des visas étudiants pour les bacheliers comoriens, l’allègement des conditions de renouvellement de la carte de séjour étudiant ou encore, pour le résidant comorien en France, pouvoir échanger son permis de conduire comorien en un permis de conduire français lui permettant ainsi de circuler en automobile sur le territoire français.

e)      la maison des Comores à Lyon

-          Le Gouvernement de l’Union des Comores est invité à se porter caution solidaire, morale et financière auprès des autorités françaises (banques et  pouvoirs publics) afin de permettre à la communauté comorienne de Lyon d’acquérir un bien immobilier nommé la « maison des Comores ». Cette structure abritera toutes les institutions évoquées dans l’article 1, elle couvrira les services de l’Etat à travers les différentes institutions. C’est aussi un Espace cultuel, culturel et festif de la communauté.

-          Le Gouvernement de l’Union des Comores est invité à désigner dans les meilleurs délais un Représentant de la communauté comorienne de Lyon pour siéger au sein du commissariat des comoriens à l’Etranger. Il aura pour mission d’une part, de défendre les intérêts de la communauté comorienne de Lyon au sein du Gouvernement, d’autre part, il est le porte-parole du Gouvernement comorien auprès de ses administrés de la région Rhône-Alpes.


D.               Tutelle, entrée en vigueur, durée et dénonciation

 

Article 3

 

Le commissariat chargé des comoriens de l’Etranger pourra assurer la tutelle de la diaspora comorienne de France pour harmoniser les actions de celles-ci avec les objectifs et les engagements du Gouvernement de l’Union. Ce commissariat veillera à la mise en application des différents engagements du Gouvernement stipulés dans le présent document.

 

S’agissant de la communauté comorienne de Lyon le commissariat chargé des comoriens de l’Etranger est invité à travailler en étroite collaboration avec le Directeur de la Maison des Comores. Celui-ci assure la coordination des actions et le suivi des programmes de développement, d’appui et de formation. Il exécute aussi les opérations financières.

La communauté comorienne de Lyon s’engage à rechercher les moyens financiers nécessaires à la réalisation des projets évoqués ci-dessus. Le soutien de l’Etat comorien notamment en matière de caution financière devant servir d’apport à l’acquisition du bien immobilier est fortement sollicité.

Article 4


Le présent mémorandum d’entente entre en vigueur à compter de sa date de signature.

Article 5


Le présent mémorandum d’entente engage les deux parties pour une période à durée indéterminée et quelque soit le régime en place aux Comores. Cependant, l’Etat comorien peut immédiatement et unilatéralement mettre fin à l’exécution de ses engagements lorsqu’il juge qu’à travers cette collaboration la sécurité nationale ou celle de ses ressortissants est menacée. Aussi, lorsqu’il juge  que l’action de la diaspora comorienne de France n’est plus conforme aux orientations de la politique de développement des Comores.



Fait à Lyon, le 21 juin 2013



Le président de l'Union des Comores, Mr Ikililou Dhoinine reçu à l'Élysée.

Le vendredi 21 juin, le président de l'Union des Comores, Monsieur Ikililou Dhoinine a été reçu à l'Élysée par son homologue le Président français François Hollande. Ci-après la déclaration signée par les deux parties à l'issue de la rencontre.
Bonne lecture. 

Déclaration de Paris sur l'Amitié et la Coopération entre la France et les Comores
Paris, 21 juin 2013
 
Déterminées à promouvoir l'amitié des peuples dans le respect de la Charte des Nations Unies, la France et les Comores, qui partagent une longue histoire, souhaitent ouvrir un nouveau chapitre de leurs relations.

Un différend, apparu depuis l'accession des Comores à la souveraineté en vertu des principes universels de la Charte des Nations Unies, et des normes internationales relatives à l'accession à l'indépendance des anciennes colonies, a affecté les relations historiques entre les deux pays.
La France et les Comores considèrent que le moment est maintenant venu de refonder les liens historiques et étroits qui les unissent et de donner une nouvelle impulsion aux relations bilatérales afin de répondre aux aspirations des deux peuples.
Les deux signataires doivent pour cela, intégrer le passé dans une dynamique constructive pour rechercher ensemble, avec lucidité et objectivité, une voie originale permettant de construire une relation rénovée tournée vers l'avenir.
Cette volonté commune s'inscrit dans le respect des principes universels du droit international et des intérêts respectifs des deux pays, notamment la recherche pragmatique, dans un cadre bilatéral privilégié et concerté, de l'approfondissement de la coopération.

Les deux signataires ont décidé de développer un partenariat stratégique, exemplaire et ambitieux, qui devra inclure toutes les dimensions de leur relation et aura vocation à se développer rapidement dans tous les domaines.
La France et les Comores déclarent leur intention de coopérer comme suit :
I. Dialogue politique

La France et les Comores décident de renforcer leurs échanges au niveau approprié sur les questions internationales et régionales et sur toutes autres questions d'intérêt commun.
Elles souhaitent ainsi trouver ensemble des réponses adaptées aux défis d'un monde en profonde mutation. Elles considèrent qu'elles ont, chacune, des atouts qu'elles peuvent valoriser dans le cadre d'un dialogue politique confiant et approfondi.

Dans cette perspective, il sera mis en place un « Haut Conseil Paritaire » pour mettre en œuvre et suivre les orientations définies par la présente déclaration. Il sera notamment chargé de préciser les principaux axes de coopération, de définir un calendrier et de proposer les actions concrètes participant à un développement harmonisé, au rapprochement et à la prospérité des quatre îles. Ce haut conseil paritaire tiendra sa première réunion d'ici la fin de l'année 2013. Il se réunira ensuite à intervalles réguliers selon les modalités à définir ultérieurement.
II. Coopération bilatérale et régionale

La France et les Comores ont développé au fil des années une coopération étroite dans de nombreux domaines.

Soucieux de poursuivre ces échanges, et de les intensifier, les deux signataires élaborent conjointement un document-cadre définissant les axes et les priorités de leur coopération pour la période 2015-2020. Ce document-cadre ne sera pas exclusif d'autres formes de coopération que les deux signataires pourraient décider d'un commun accord.

Les deux signataires estiment que l'identité géographique, sociale et culturelle des quatre îles doit permettre de faciliter leur insertion régionale, sur la base de relation de confiance et d'un dialogue renouvelé.

La France et les Comores sont désireuses de développer les liens entre les populations des quatre îles à travers un rapprochement entre leurs sociétés civiles et leurs opérateurs économiques. Elles entendent notamment mettre en place toutes les facilités tendant à promouvoir et à encourager les initiatives permettant une meilleure connaissance réciproque de leurs jeunesses.
III. Coopération économique

La France et les Comores entendent jouer un rôle central dans la construction d'un espace du sud-ouest de l'océan Indien, de paix et de sécurité, de droit et de démocratie, de justice et de liberté, de développement et de prospérité.

L'une et l'autre donneront un nouvel élan à leurs relations économiques, notamment au travers du développement de la coopération régionale. Dans ce but, elles entendent favoriser une relance de leurs échanges économiques et encourager le développement des investissements entre leurs entreprises.

Cette relance devrait être mutuellement bénéfique et se traduire par le développement de l'investissement et la préservation ou la création d'emplois sur leur territoire respectif. Les opérateurs économiques, y compris les Comoriens établis en France et les Français établis aux Comores seront étroitement associés à sa définition et au suivi de sa mise en œuvre.

IV. Dimension humaine

Les échanges humains qui témoignent des liens naturels entre les quatre îles, historiques et étroits entre la France et les Comores, représentent une richesse incomparable pour chacune d'elles et chacun d'eux.

Dans cette perspective, la France et les Comores s'efforceront, dans le respect de leurs positions respectives, de répondre aux préoccupations exprimées en matière de circulation des personnes et des biens entre les quatre îles.

Les deux signataires estiment que la circulation des biens et des personnes contribue au rapprochement des populations et qu'une maîtrise concertée de cette circulation constitue un facteur de stabilité de l'archipel et de développement économique, social et culturel.

Afin d'éviter les drames humains qui se produisent au large des quatre îles, les deux signataires sont déterminés à prendre toutes les mesures appropriées, notamment en matière de coopération et d'opérations conjointes nécessaires à la sécurité maritime.

François HOLLANDE
Président de la République Française
ET
Ikililou DHOININE Président
de l'Union des Comores


24 mai 2013

Madagascar fait dos à la démocratie

A Madagascar, la candidature d’Andry Rajoelina divise la classe politique Elle perturbe la sortie de crise de la Grande île. Si lui ou Mme Lalao Ravalomanana (la femme de Marc Ravalomanana) ou encore Didier Ratsiraka devait être élu à la prochaine élection présidentielle prévue pour le 24 juillet prochain, il mettra Madagascar à dos des institutions internationales.

En effet, à l’instar de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), l’Union Africaine requiert  une « action de sauvetage du processus électoral » à Madagascar. Elle rappelle l'un des principes contenus dans la Charte de la démocratie : « toute personne ayant contribué à un changement anticonstitutionnel de gouvernement ne peut participer aux élections ». L’union européenne a, elle aussi exprimé, « sa préoccupation ».

Le conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA estime en effet très regrettable qu’Andry Rajoelina n’ait pas honoré son engagement solennel à ne pas se présenter à l’élection présidentielle car il s’expose à toutes les sanctions. Il feint d’ignorer les dispositions de l’article 25 (4) de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance et « le paragraphe 6 (i) de la décision Assembly/AU/Dec.269(XIV) Rev.1 adoptée par la 14ème session ordinaire de la Conférence de l’Union tenue à Addis Abéba, du 31 janvier au 2 février 2010, qui stipulent que les auteurs d’un changement anticonstitutionnel de Gouvernement ne peuvent pas participer aux élections organisées pour la restauration de l’ordre constitutionnel. Ils ne doivent pas, non plus occuper des postes de responsabilité dans les institutions politiques de leur État.

La Cour électorale spéciale (CES) qui a validé la candidature d’Andry Rajoelina et des deux autres personnalités – en l’occurrence Lalao Ravalomanana et Didier Ratsiraka – est elle aussi pointée du doigt, pour ne pas dire condamnée par le CPS de l’UA. Le Conseil est persuadé que la CES a pris une mauvaise décision en validant des candidatures illégitimes. Pire, il estime que « cette décision viole le droit interne de Madagascar applicable en l’espèce ». Dans un communiqué en date du 20 mai dernier, le porte-parole du SG de l’ONU condamne la candidature de ces trois personnalités.

Le Secrétaire Général  de l’ONU Ban ki moon estime que la validation de ces candidatures par la Cour électorale spéciale est une violation de l’esprit de la feuille de route. Le porte-parole du Secrétariat des Nations unies précise que l’appui des Nations Unies au processus électoral est conditionné par la totale adhésion de toutes les parties à la feuille de route qui est l’unique cadre pour la restauration de l’entière légitimité du gouvernement de Madagascar. En d’autres termes, l’ONU met en jeu également la reconnaissance du gouvernement de transition issu de la feuille de route en plus du fait qu’il peut suspendre lui aussi son financement du processus.

 Le Secrétaire général de la Francophonie appelle tous les acteurs de la crise malgache à revenir sur l’application de la Feuille de route. Il leur demande de respecter la lettre et l’esprit de leurs engagements. Il appuie la demande de la troïka de l’Organe de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) exprimée le 10 mai dernier pour un retrait des candidatures de Andry Rajoelina, de l’ancien Président Didier Ratsiraka, et de Mme Lalao Ravalomanana. Il partage également l’appel lancé par le Conseil de Paix et Sécurité de l’Union Africaine lors de sa réunion du 16 mai 2013 pour trouver une solution à la crise.

En tout cas, le CPS de l’UA réitère ses multiples appels aux parties malgaches à faire preuve d’esprit de responsabilité et à prendre des mesures contre tous ceux qui tenteraient de saper la feuille de route et d’entraver les efforts en cours pour des élections crédibles, justes, transparentes et acceptées par tous.

Au vu de toutes ces condamnations les malgaches peuvent-il organiser des élections présidentielles au risque de voir tous les efforts consentis pour sortir d’une crise politique qui ronge le pays depuis plusieurs années en une nouvelle crise devant plonger le pays dans le K.O. ? Andry Rajoelina, le président de la transition, semble ne pas y croire comme beaucoup que le scrutin ne pourra pas avoir lieu le 24 juillet.

Affaire à suivre …

Mbouss Ali ISMAÏL
Saïd Hamidou ALLAOUI

13 mai 2013

Pourquoi apprend-on l’histoire à l’école ?

Le Gouverneur Mouigni Baraka accumule les erreurs
Malheureusement, l’histoire de notre propre pays ne nous a pas été suffisamment enseignée à l’école. Le bon sens veut cependant que l’on cherche à  s’en approprier à travers les bibliothèques ambulants encore en vie actuellement ou consulter les quelques éditions qui y font référence dans les différentes librairies si l’on veut exercer les plus hautes fonctions de l’Etat. 

Les comoriens de NGAZIDJA, s’attendaient à l’instauration des communes au cours de cette année 2013. Ils espéraient procéder à des élections municipales afin de désigner leurs premiers administrateurs. C’était sans compter sur la mauvaise volonté du Gouverneur Mouigni BARAKA. Lui, a choisi d’imposer par délégations spéciales les Maires et adjoints  aux Maires. Par la même procédure il a décidé, par affinité politique d’installer les Hôtels des communes à des emplacements selon ses convenances. 

Procéder à des élections municipales aurait été la solution alternative devant éviter les altercations que nous vivons actuellement et celles qui sont en filigrane. Désigner un Maire par une voie autre que celle des urnes, décider de l’emplacement des hôtels de villes  autrement que par voie démocratique ne pouvait qu’amener à des affrontements. Aussi, nous savons tous que notre orgueil vis-à-vis du voisin a toujours été le point d’achoppement, motif des différentes guerres dans l’histoire. Ces guerres fratricides ont longtemps opposé nos ancêtres, des années durant, depuis les temps des ‘’Bedja’’.
Ainsi, l’installation de délégations spéciales  des mairies et  les  problèmes s’y afférents par le Gouverneur Mouigni Baraka est une erreur politique pour ne pas dire une preuve d’incompétence. Cela amène aujourd’hui des affrontements physiques, politiques et économiques en Grande Comore, nous n’en avions pas besoin : depuis la mise en place de la procédure, les  communautés  s’entre-tuent (Deux jeunes hommes sont poignardés, un d’eux se trouve actuellement entre la vie et la mort), des maisons sont incendiées d’autres détruites y compris des institutions nationales comme les guichets de proximité de la  Société Nationale des Postes et Services Financiers (SNPSF). Quels dommages.

Aussi, personne ne renie les apports du programme de coopération décentralisée (PCD).  Toutefois, ce projet, à travers son volet « Développement local » n’a pas tenu compte des réalités comoriennes, de la sociologie comorienne et surtout de notre histoire. Le volet développement local du PCD, devait progressivement se matérialiser à travers des nouvelles échelles administratives et politiques en intégrant les communes, les régions, ... etc. Les autorités qui ont donné cette orientation, accompagnés des experts du PCD ont omis volontairement d’effectuer un découpage en intégrant d’abord la plus petite entité de la commune c’est à dire le village, or sans cette petite entité, la commune ne peut être constituée. Ils ont privilégié – peut-être à raison – un découpage en privilégiant des groupements d’intérêts économiques et en omettant ou en minimisant les considérations sociologiques. Doit-on rappeler qu’avant de construire les moudiriyas, le Président Ali Soilih avait commencé à structurer les villages à travers les comités, les « IKAWO SHA MDJI » ou le projet « DUKA LA MDJI » etc…. Donc le village était structuré et administré. Et cela a contribué à calmer les rivalités des uns et des autres dans nos villages.
Il faut prendre conscience que l’histoire de la population de notre pays est  faite des rivalités (des conflits, de bataille de guerre fratricides) entre villes et villages, entre villages voisins entre régions, … . Chacune de ces structures s’est toujours considérée comme étant le centre d’intérêt par rapport à ses voisins.  Octroyer une importance particulière à un village plutôt qu’à un autre sans le consentement de tous, amènera indiscutablement à des problèmes tôt ou tard puisque nous ne pansons jamais nos blessures. Cela nous renvoie à la célèbre formule : TSI SWAMIHI SHA NDJA DIWAZA. Ce qui veut dire textuellement, à la moindre occasion je me vengerai.
Comment va-t-on asseoir pour le long terme sur le même banc, Hantsindzi – Chezani, Mdé – Vouvouni, Tsidjé – Salimani, Hetsa – Singani, aujourd’hui Mdjoiezi – Singani ou encore Sambankuni et Wellah avec Dzahani2, etc….. C’est un travail de longue haleine qui doit être entamé. On ne peut pas apaiser ces rivalités et ces relations difficiles par un simple décret.

C’est la raison pour laquelle, au titre du président du Club de Réflexion ULEZI, je propose plutôt d’instaurer des communautés de communes par la voie démocratique, en s’inspirant des moudiriyas d’Ali Soilih. Chaque commune (ici, je désigne le mot commune l’entité village) est autonome et gère ses propres affaires et ces communes se rejoignent à travers une structure beaucoup grande, qu’on désignerait la communauté des Communes.
Cette structure gérerait les affaires du département.
                                                                                      
  HAZI – HAKI - MAYENDELEYO

                                                                                                                           

François Hollande en contradiction avec la loi OKUN

Contrairement aux déclarations de François Hollande, Président de la république Français, la courbe du chômage ne va pas s’inverser de manière durable à la fin de l’année 2013, et il le sait. Les français et les résidents français en situation de demandeurs d'emploi vont devoir encore s'armer de patience.

En effet, toute estimation confondue, quelque soit l’institution (Union européenne, FMI,  Banque mondiale, Banque de France, l’INSEE ou même le ministère français de l’économie, etc…), aucune prévision de la croissance n’atteint les 1,9 %, seuil au-delà duquel l’économie française pourrait réduire de la même  élasticité le taux de chômage. Le ministre de l'Economie et des Finances Pierre Moscovici, dans ses prévisions les plus optimistes table sur une croissance économique de  +0,1% en 2013. Il prévoit une embellie les deux années à venir : 1,2% de croissance en 2014 et 2% en 2015.

Or, la loi d’Okun établit une relation entre le taux de croissance (PIB) et la variation du taux de chômage. Elle stipule, qu’en France, il faut que la croissance du PIB soit supérieure à +1,9 % pour que le chômage baisse de manière durable. Nous sommes loin du compte. CQFD.

Saïd Hamidou ALLAOUI
Président du Club ULEZI



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