24 mai 2013

Madagascar fait dos à la démocratie

A Madagascar, la candidature d’Andry Rajoelina divise la classe politique Elle perturbe la sortie de crise de la Grande île. Si lui ou Mme Lalao Ravalomanana (la femme de Marc Ravalomanana) ou encore Didier Ratsiraka devait être élu à la prochaine élection présidentielle prévue pour le 24 juillet prochain, il mettra Madagascar à dos des institutions internationales.

En effet, à l’instar de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), l’Union Africaine requiert  une « action de sauvetage du processus électoral » à Madagascar. Elle rappelle l'un des principes contenus dans la Charte de la démocratie : « toute personne ayant contribué à un changement anticonstitutionnel de gouvernement ne peut participer aux élections ». L’union européenne a, elle aussi exprimé, « sa préoccupation ».

Le conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA estime en effet très regrettable qu’Andry Rajoelina n’ait pas honoré son engagement solennel à ne pas se présenter à l’élection présidentielle car il s’expose à toutes les sanctions. Il feint d’ignorer les dispositions de l’article 25 (4) de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance et « le paragraphe 6 (i) de la décision Assembly/AU/Dec.269(XIV) Rev.1 adoptée par la 14ème session ordinaire de la Conférence de l’Union tenue à Addis Abéba, du 31 janvier au 2 février 2010, qui stipulent que les auteurs d’un changement anticonstitutionnel de Gouvernement ne peuvent pas participer aux élections organisées pour la restauration de l’ordre constitutionnel. Ils ne doivent pas, non plus occuper des postes de responsabilité dans les institutions politiques de leur État.

La Cour électorale spéciale (CES) qui a validé la candidature d’Andry Rajoelina et des deux autres personnalités – en l’occurrence Lalao Ravalomanana et Didier Ratsiraka – est elle aussi pointée du doigt, pour ne pas dire condamnée par le CPS de l’UA. Le Conseil est persuadé que la CES a pris une mauvaise décision en validant des candidatures illégitimes. Pire, il estime que « cette décision viole le droit interne de Madagascar applicable en l’espèce ». Dans un communiqué en date du 20 mai dernier, le porte-parole du SG de l’ONU condamne la candidature de ces trois personnalités.

Le Secrétaire Général  de l’ONU Ban ki moon estime que la validation de ces candidatures par la Cour électorale spéciale est une violation de l’esprit de la feuille de route. Le porte-parole du Secrétariat des Nations unies précise que l’appui des Nations Unies au processus électoral est conditionné par la totale adhésion de toutes les parties à la feuille de route qui est l’unique cadre pour la restauration de l’entière légitimité du gouvernement de Madagascar. En d’autres termes, l’ONU met en jeu également la reconnaissance du gouvernement de transition issu de la feuille de route en plus du fait qu’il peut suspendre lui aussi son financement du processus.

 Le Secrétaire général de la Francophonie appelle tous les acteurs de la crise malgache à revenir sur l’application de la Feuille de route. Il leur demande de respecter la lettre et l’esprit de leurs engagements. Il appuie la demande de la troïka de l’Organe de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) exprimée le 10 mai dernier pour un retrait des candidatures de Andry Rajoelina, de l’ancien Président Didier Ratsiraka, et de Mme Lalao Ravalomanana. Il partage également l’appel lancé par le Conseil de Paix et Sécurité de l’Union Africaine lors de sa réunion du 16 mai 2013 pour trouver une solution à la crise.

En tout cas, le CPS de l’UA réitère ses multiples appels aux parties malgaches à faire preuve d’esprit de responsabilité et à prendre des mesures contre tous ceux qui tenteraient de saper la feuille de route et d’entraver les efforts en cours pour des élections crédibles, justes, transparentes et acceptées par tous.

Au vu de toutes ces condamnations les malgaches peuvent-il organiser des élections présidentielles au risque de voir tous les efforts consentis pour sortir d’une crise politique qui ronge le pays depuis plusieurs années en une nouvelle crise devant plonger le pays dans le K.O. ? Andry Rajoelina, le président de la transition, semble ne pas y croire comme beaucoup que le scrutin ne pourra pas avoir lieu le 24 juillet.

Affaire à suivre …

Mbouss Ali ISMAÏL
Saïd Hamidou ALLAOUI

13 mai 2013

Pourquoi apprend-on l’histoire à l’école ?

Le Gouverneur Mouigni Baraka accumule les erreurs
Malheureusement, l’histoire de notre propre pays ne nous a pas été suffisamment enseignée à l’école. Le bon sens veut cependant que l’on cherche à  s’en approprier à travers les bibliothèques ambulants encore en vie actuellement ou consulter les quelques éditions qui y font référence dans les différentes librairies si l’on veut exercer les plus hautes fonctions de l’Etat. 

Les comoriens de NGAZIDJA, s’attendaient à l’instauration des communes au cours de cette année 2013. Ils espéraient procéder à des élections municipales afin de désigner leurs premiers administrateurs. C’était sans compter sur la mauvaise volonté du Gouverneur Mouigni BARAKA. Lui, a choisi d’imposer par délégations spéciales les Maires et adjoints  aux Maires. Par la même procédure il a décidé, par affinité politique d’installer les Hôtels des communes à des emplacements selon ses convenances. 

Procéder à des élections municipales aurait été la solution alternative devant éviter les altercations que nous vivons actuellement et celles qui sont en filigrane. Désigner un Maire par une voie autre que celle des urnes, décider de l’emplacement des hôtels de villes  autrement que par voie démocratique ne pouvait qu’amener à des affrontements. Aussi, nous savons tous que notre orgueil vis-à-vis du voisin a toujours été le point d’achoppement, motif des différentes guerres dans l’histoire. Ces guerres fratricides ont longtemps opposé nos ancêtres, des années durant, depuis les temps des ‘’Bedja’’.
Ainsi, l’installation de délégations spéciales  des mairies et  les  problèmes s’y afférents par le Gouverneur Mouigni Baraka est une erreur politique pour ne pas dire une preuve d’incompétence. Cela amène aujourd’hui des affrontements physiques, politiques et économiques en Grande Comore, nous n’en avions pas besoin : depuis la mise en place de la procédure, les  communautés  s’entre-tuent (Deux jeunes hommes sont poignardés, un d’eux se trouve actuellement entre la vie et la mort), des maisons sont incendiées d’autres détruites y compris des institutions nationales comme les guichets de proximité de la  Société Nationale des Postes et Services Financiers (SNPSF). Quels dommages.

Aussi, personne ne renie les apports du programme de coopération décentralisée (PCD).  Toutefois, ce projet, à travers son volet « Développement local » n’a pas tenu compte des réalités comoriennes, de la sociologie comorienne et surtout de notre histoire. Le volet développement local du PCD, devait progressivement se matérialiser à travers des nouvelles échelles administratives et politiques en intégrant les communes, les régions, ... etc. Les autorités qui ont donné cette orientation, accompagnés des experts du PCD ont omis volontairement d’effectuer un découpage en intégrant d’abord la plus petite entité de la commune c’est à dire le village, or sans cette petite entité, la commune ne peut être constituée. Ils ont privilégié – peut-être à raison – un découpage en privilégiant des groupements d’intérêts économiques et en omettant ou en minimisant les considérations sociologiques. Doit-on rappeler qu’avant de construire les moudiriyas, le Président Ali Soilih avait commencé à structurer les villages à travers les comités, les « IKAWO SHA MDJI » ou le projet « DUKA LA MDJI » etc…. Donc le village était structuré et administré. Et cela a contribué à calmer les rivalités des uns et des autres dans nos villages.
Il faut prendre conscience que l’histoire de la population de notre pays est  faite des rivalités (des conflits, de bataille de guerre fratricides) entre villes et villages, entre villages voisins entre régions, … . Chacune de ces structures s’est toujours considérée comme étant le centre d’intérêt par rapport à ses voisins.  Octroyer une importance particulière à un village plutôt qu’à un autre sans le consentement de tous, amènera indiscutablement à des problèmes tôt ou tard puisque nous ne pansons jamais nos blessures. Cela nous renvoie à la célèbre formule : TSI SWAMIHI SHA NDJA DIWAZA. Ce qui veut dire textuellement, à la moindre occasion je me vengerai.
Comment va-t-on asseoir pour le long terme sur le même banc, Hantsindzi – Chezani, Mdé – Vouvouni, Tsidjé – Salimani, Hetsa – Singani, aujourd’hui Mdjoiezi – Singani ou encore Sambankuni et Wellah avec Dzahani2, etc….. C’est un travail de longue haleine qui doit être entamé. On ne peut pas apaiser ces rivalités et ces relations difficiles par un simple décret.

C’est la raison pour laquelle, au titre du président du Club de Réflexion ULEZI, je propose plutôt d’instaurer des communautés de communes par la voie démocratique, en s’inspirant des moudiriyas d’Ali Soilih. Chaque commune (ici, je désigne le mot commune l’entité village) est autonome et gère ses propres affaires et ces communes se rejoignent à travers une structure beaucoup grande, qu’on désignerait la communauté des Communes.
Cette structure gérerait les affaires du département.
                                                                                      
  HAZI – HAKI - MAYENDELEYO

                                                                                                                           

François Hollande en contradiction avec la loi OKUN

Contrairement aux déclarations de François Hollande, Président de la république Français, la courbe du chômage ne va pas s’inverser de manière durable à la fin de l’année 2013, et il le sait. Les français et les résidents français en situation de demandeurs d'emploi vont devoir encore s'armer de patience.

En effet, toute estimation confondue, quelque soit l’institution (Union européenne, FMI,  Banque mondiale, Banque de France, l’INSEE ou même le ministère français de l’économie, etc…), aucune prévision de la croissance n’atteint les 1,9 %, seuil au-delà duquel l’économie française pourrait réduire de la même  élasticité le taux de chômage. Le ministre de l'Economie et des Finances Pierre Moscovici, dans ses prévisions les plus optimistes table sur une croissance économique de  +0,1% en 2013. Il prévoit une embellie les deux années à venir : 1,2% de croissance en 2014 et 2% en 2015.

Or, la loi d’Okun établit une relation entre le taux de croissance (PIB) et la variation du taux de chômage. Elle stipule, qu’en France, il faut que la croissance du PIB soit supérieure à +1,9 % pour que le chômage baisse de manière durable. Nous sommes loin du compte. CQFD.

Saïd Hamidou ALLAOUI
Président du Club ULEZI



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