Le
Gouverneur Mouigni Baraka accumule les erreurs
Les comoriens de NGAZIDJA,
s’attendaient à l’instauration des communes au cours de cette année 2013. Ils
espéraient procéder à des élections municipales afin de désigner leurs premiers
administrateurs. C’était sans compter sur la mauvaise volonté du Gouverneur Mouigni
BARAKA. Lui, a choisi d’imposer par délégations spéciales les Maires et adjoints
aux Maires. Par la même procédure il a
décidé, par affinité politique d’installer les Hôtels des communes à des
emplacements selon ses convenances.
Procéder à des élections municipales aurait été la solution alternative devant éviter les altercations que nous vivons actuellement et celles qui sont en filigrane. Désigner un Maire par une voie autre que celle des urnes, décider de l’emplacement des hôtels de villes autrement que par voie démocratique ne pouvait qu’amener à des affrontements. Aussi, nous savons tous que notre orgueil vis-à-vis du voisin a toujours été le point d’achoppement, motif des différentes guerres dans l’histoire. Ces guerres fratricides ont longtemps opposé nos ancêtres, des années durant, depuis les temps des ‘’Bedja’’.
Ainsi, l’installation de délégations
spéciales des mairies et les problèmes s’y afférents par le Gouverneur
Mouigni Baraka est une erreur politique pour ne pas dire une preuve d’incompétence.
Cela amène aujourd’hui des affrontements physiques, politiques et
économiques en Grande Comore, nous n’en avions pas besoin : depuis la mise
en place de la procédure, les communautés s’entre-tuent (Deux
jeunes hommes sont poignardés, un d’eux se trouve actuellement entre la vie et
la mort), des maisons sont incendiées d’autres détruites y compris des institutions
nationales comme les guichets de proximité de la Société Nationale des Postes et Services
Financiers (SNPSF). Quels dommages.
Aussi,
personne ne renie les apports du programme de coopération décentralisée (PCD). Toutefois, ce projet, à travers son volet
« Développement local » n’a pas tenu compte des réalités comoriennes,
de la sociologie comorienne et surtout de notre histoire. Le volet développement
local du PCD, devait progressivement se matérialiser à travers des nouvelles
échelles administratives et politiques en intégrant les communes, les régions,
... etc. Les autorités qui ont donné cette orientation, accompagnés des experts
du PCD ont omis volontairement d’effectuer un découpage en intégrant d’abord la
plus petite entité de la commune c’est à dire le village, or sans cette petite
entité, la commune ne peut être constituée. Ils ont privilégié – peut-être à
raison – un découpage en privilégiant des groupements d’intérêts économiques et
en omettant ou en minimisant les considérations sociologiques. Doit-on rappeler
qu’avant de construire les moudiriyas, le Président Ali Soilih avait commencé à
structurer les villages à travers les comités, les « IKAWO SHA MDJI » ou le
projet « DUKA LA MDJI » etc…. Donc le village était structuré et administré. Et
cela a contribué à calmer les rivalités des uns et des autres dans nos
villages.
Il
faut prendre conscience que l’histoire de la population de notre pays est faite des rivalités (des conflits, de
bataille de guerre fratricides) entre villes et villages, entre villages voisins
entre régions, … . Chacune de ces structures s’est toujours considérée comme
étant le centre d’intérêt par rapport à ses voisins. Octroyer une importance particulière à un
village plutôt qu’à un autre sans le consentement de tous, amènera
indiscutablement à des problèmes tôt ou tard puisque nous ne pansons jamais nos
blessures. Cela nous renvoie à la célèbre formule : TSI SWAMIHI SHA NDJA
DIWAZA. Ce qui veut dire textuellement, à la moindre occasion je me vengerai.
C’est
la raison pour laquelle, au titre du président du Club de Réflexion ULEZI, je
propose plutôt d’instaurer des communautés de communes par la voie
démocratique, en s’inspirant des moudiriyas d’Ali Soilih. Chaque commune (ici,
je désigne le mot commune l’entité village) est autonome et gère ses propres
affaires et ces communes se rejoignent à travers une structure beaucoup grande,
qu’on désignerait la communauté des Communes.
Cette
structure gérerait les affaires du département.
HAZI
– HAKI - MAYENDELEYO
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