19 juin 2015

France, ce pays qui accueille le plus des comoriens de l’extérieur va mieux

Malgré une dégradation de la situation économique aux Comores, confirmée par Monsieur Harry Trines, Chef de mission du Fonds Monétaire International pour l’Union des Comores, ce mardi 16 juin 2015, j’aimerais, pour ce début du mois de ramadan, laisser une note d’espoir à mes compatriotes et lancer un vibrant appel aux autorités qui sont aux responsabilités de se ressaisir et de faire preuve d’intelligence à défaut de compétences. Ma note d’espoir est la suivante : Ulezi, le parti politique auquel j’adhère et que j’ai l’honneur de représenter en tant que Coordinateur national émet des propositions. Vous les trouverez ci-après face à la conjoncture actuelle.

En effet, selon une note de l’Insee (institution française de la statistique et des études économiques) publiée ce jeudi 18 juin, la France, comme les pays de l’Union  européenne, en dehors de quelques unités prés comme la Grèce, s’oriente vers une croissance économique confortable de 1,6%. L’Unedic, un autre organisme en charge de l’assurance chômage prévoit l’inversion de la courbe du chômage au deuxième semestre 2015.
Dans un monde aussi globalisé que celui dans lequel nous vivons, l’impact économique au niveau de notre pays devrait être bénéfique à condition que les autorités comoriennes arrivent à pressentir les mesures économiques favorables à une politique économique de relance.

Le dynamisme économique que connait actuellement l’Union européenne après les Etats-Unis au début de cette année, devrait s’exporter dans le monde entier. Le commerce mondial apparait relativement dynamique, la reprise se diffuse dans la zone euro d’ici la fin de l’année, la consommation des ménages de la zone euro progresse solidement, l’investissement des entreprises s’accélère progressivement en zone euro et les exportations françaises s’activent nettement en 2015. Bref, le climat des affaires en France s’améliore de nouveau. La croissance française atteindrait +1,2 % en 2015 et augmenterait de 1,6 % par rapport à son niveau de fin 2014. Le chômage se stabiliserait au second semestre 2015 et la politique de redistribution engagé par le gouvernement français donnerait ses fruits.

Les comoriens de France ne resteront pas en marge de cette situation économique. Ils bénéficieront certainement, des effets conjoncturants : réduction du taux de chômage, un chômage qui touche un beau nombre de nos compatriotes, augmentation du pouvoir d’achat et par la même occasion le volume des transferts des fonds envers notre pays devrait augmenter.

Il faut noter qu’en 2013, les transferts de fonds des ressortissants comoriens vivant à l’étranger, ont été estimés à 58,8 milliards de francs comoriens contre 53,4 milliards de francs comoriens en 2014, et en comparaison aux 14,8 milliards de francs comoriens enregistrés en 2000, c’est une augmentation de 297,3 % en 13 ans. Ce volume devrait doubler voire tripler en période de croissance dans les dix prochaines années. Il tendrait à diminuer voire disparaître les dix années suivantes.

Il serait souhaitable que le Gouvernement comorien profite de cet effet d’aubaine pour prendre les mesures nécessaires pour relancer l’économie en orientant ce flux vers une croissance inclusive et l’investissement. Un certain nombre de pistes doit être exploité, comme revisiter la politique fiscale de l’Etat, car un pays qui ne sait pas récolter l’impôt est un pays qui se meurt (cf. l’exemple de la Grèce en Union européenne).

Ainsi, afin de mieux canaliser les flux monétaires de la diaspora via les agences de transfert d’argent et des bagages du voyageur, je propose :

  • la mise en place rapide de la bibancarisation et encourager l’épargne par un taux d’intérêt compétitif à travers un produit comme le livret de la diaspora ;
  • la taxation à hauteur de 3 % des sommes confiées, aux agences privées de transfert de fonds;
  • la création d’une banque des initiatives populaires (BIP), principal outil de la politique économique que Ulezi compte mettre en place pour accompagner les créateurs d’entreprises dans leurs initiatives et soutenir les investisseurs pour la création de plusieurs emplois ;
  • soutenir l’emploi en mettant en place l’épargne solidaire et le crowdfunding (financement participatif) à travers la banque des initiatives populaires et le livret de la diaspora.

                                                                   Saïd Hamidou ALLAOUI
                                                                   Coordinateur National de Ulezi

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