17 décembre 2008

La troisième Francophonie, mythe ou réalité

Introduction

Au sens premier, le mot « francophonie » désigne l’ensemble des populations qui parlent le français à des degrés divers. Cependant la « Francophonie » est aussi une structure politique qui s’incarne dans un certain nombre d’institutions auxquelles participent des Etats et des gouvernements.

La Francophonie s’agrandit, elle s’élargit de Sommet en Sommet. Une soixantaine de pays y adhère aujourd’hui et partage certaines valeurs, certains idéaux ; idéaux de diversité de solidarité etc.… à l’heure où l’on parle d’universalisme américain – un universalisme qui impose le libéralisme économique.

« Y a-t-il un avenir, pour une Francophonie qui se cherche ? » Telle est la question que s’est posé Abdou Diouf, actuel Secrétaire Général de la Francophonie lors de la prise de ses fonctions. Telle est la question que nous tenterons d’y répondre au seuil de ce 21ème siècle ?

A nos jours, la rencontre entre Francophonie et mondialisation s’avère indiscutable.

Il est toutefois utile de préciser que cette Francophonie ne peut être un « réseau mondial de parlants français mais la première union géoculturelle organisée, pôle de solidarité, de diversité et de dialogue dans la mondialisation ». « La Francophonie est globale en ce sens qu’elle englobe tous les domaines d’activité humaine : francophonie d’entreprise, au quotidien, médiatique… ».

Dans le cadre de cet article, je souhaite m’interroger sur quelle Francophonie allait-on assister au XXI° siècle. J'évoquerai en premier lieu la Francophonie de ses origines à nos jours, liée à l’expansion coloniale, celle qu’on a baptisée la première Francophonie. Ensuite j'évoquerai la Francophonie néocoloniale, proposée dans les années 60 « par le Sud pour fonder un Commonwealth à la française », disait Michel Guillou, celle prônée par le Président Senghor. Et enfin je m'interrogerai sur la nouvelle Francophonie, « celle du dialogue et des échanges mondialisés au sein de l’union géoculturelle de langue française ». C’est la Francophonie mondialisée, tournée vers l’avenir, une Francophonie « humanitaire » et globalisée : la troisième Francophonie.


I) Histoire et faits (La Francophonie coloniale ou 1ère Francophonie)


C’est vers 1880 à l’issue du traité de Berlin dans un monde implacablement divisé entre Etats souverains et territoires dépendants que le géographe Onésime Reclus utilisait le mot « francophonie » pour désigner « l’ensemble des populations parlant français ». Pour lui, il s’agit alors d’un acte éminemment politique. « C’est faire admettre une autre manière de concevoir le monde, une autre façon d’envisager les espaces et les peuples, en fonction de la langue qu’ils partagent. Pour Dominique GALLET, la Francophonie « se veut, dès la fin du XIX° siècle, une réponse libertaire face aux idéologistes impérialistes un témoignage de solidarité face à la logique coloniale. » « La modernité d’O. Reclus ne se borne pas à ces considérations linguistiques et géographiques. Ses idéaux politiques lui permirent de conférer une autre dimension au nouveau concept », précise Xavier DENIAU. Républicain et nationaliste convaincu, Onésime Reclus trouvait dans la République française le véhicule des idéaux de liberté.

Le mot Francophonie réapparaitra en novembre 1962 dans un numéro spécial de la revue Esprit intitulé « le français dans le monde ». Ce numéro rassemblait des éminents écrivains dont un certain Léopold Sédar Senghor, agrégé de grammaire et poète de langue française qui de sa présence offrait au mot et à la notion une audience internationale. On peut noter aussi la présence de Norodom Sihanouk ou Pierre-Henri Simon, Jean Marc Léger. Et pourtant, ce n’est qu’en 1968 que le mot Francophonie réapparaitra dans le Quid, pour donner au sens le plus courant, un long commentaire jusqu’à évoquer les principaux fondateurs (notamment les présidents Senghor et Bourguiba) ainsi que les divers organismes intéressés à la défense et à la promotion de la langue française. Le mot Francophonie reste longtemps l’usage exclusif des hommes politiques, des intellectuels et des journalistes avant d’être officialisé par les dictionnaires et encyclopédies. En tout cas, l’idée selon laquelle il devrait exister une relation privilégiée entre les personnes parlant le français faisait son chemin. La Francophonie assure, en effet, une fonction de relations, de communication, et donc d’enrichissement mutuel.


II) La Francophonie néocoloniale ou 2ème Francophonie


Dans les années 1960, la Francophonie institutionnelle était fondée sur le partage d’expériences éducatives et culturelles. Elle s’est élargie de jour en jour pour intégrer d’autres formes d’échanges, et de ce fait, le concept évolue.

Depuis les « années 60, les pères fondateurs de la Francophonie comme Diori Hamari, Habib Bourguiba, Léopold Sédar Senghor souhaitaient fonder une francophonie politique qui rassemble les pays anciennement colonisés par la France ». Il ne s’agit pas d’une francophonie politique au sens galvaudé du terme, mais dans les sens où elle se préoccuperait des intérêts de la « cité francophone ». La naissance effective de la Francophonie en tant qu’entité géopolitique date de 1986. Elle a donc pris forme au premier sommet des chefs d’États et de gouvernements des pays ayant en commun l’usage du Français à Versailles.

Mais, dans les premiers temps, la Francophonie est associative. C’est un foisonnement d’associations et organisations internationales de langue française, avec une diversité de situations plus larges pour les pays intéressés ; une diversité qui concerne la langue, la situation géopolitique ou culturelle. Contrairement au Commonwealth, une institution issue directement de la transformation formelle de liens coloniaux et dont le chef est le monarque britannique, la Francophonie se veut une institution fondée sur l’égalité de droit des États membres. La France y joue un rôle prépondérant au sein du régime, mais son chef d’États ne bénéficie pas officiellement d’un statut particulier. « La France de Général De Gaulle voulait laisser d’autres acteurs le soin de construire la Francophonie sans qu’elle en prît ni l’initiative, ni la tête, de peur d’être taxée de néocolonialisme et de néo-impérialisme ». Ainsi, vu la diversité des situations des pays intéressés, la Francophonie ne pouvait prendre forme que sous forme associative. La situation du Québec, province Canada en est le parfait exemple. C’est donc une Francophonie d’associations.

Ensuite, des progrès ont été réalisés. Il s’agit de la création des institutions plus politiques : création de conférences ministérielles à caractères techniques, d’abord uniquement franco-africaines. En 1970 : avec la signature du Traité de l’ACCT : la Francophonie intergouvernementale a acquis ainsi, pour la première fois, une existence et disposait d’un instrument d’action. « Il fallut attendre 16 ans pour que le premier Sommet pût se réunir en 1986 à Versailles à l’invitation du Président français François Mitterrand ». Et depuis, la Francophonie a pu à la fois progresser fonctionnellement et s’étendre géographiquement de Sommet en Sommet. Des opérateurs de la Francophonie ont vu le jour : ce sont les opérateurs directs et reconnus du Sommet, selon la charte de la Francophonie du 22 novembre 2005 à Antananarivo qui concourent dans les domaines de leurs compétences, aux objectifs de la Francophonie tels que définis dans ledit charte. Il s’agit de

  • l’Agence Universitaire de la Francophonie ;
  • TV5 créée en 1988 est devenue la télévision internationale francophone ;
  • L’association internationale des maires et responsables des capitales et des métropoles partiellement ou entièrement francophone (AIMF créée en 1979) ;
  • Création de l’Université Senghor à Alexandrie au Sommet de Dakar (1989) ;


La Francophonie a ainsi évolué vers la solution de son principal problème institutionnel né de la contradiction entre l’existence d’une Agence à large vocation de coopération culturelle et technique fondée sur un traité international, et le développement, sans bases juridiques comparables, de structures dominantes .par la naissance d’un Secrétariat général et d’opérateurs directs constitués à partir d’associations.


III) La 3ème Francophonie, une Francophonie, tournée vers l’avenir

a) Une Francophonie qui résiste.

L’idée selon laquelle la Francophonie considérée comme l’usage de la langue française serait en recul est fausse. Être convaincu que cette régression quoi qu’on fasse est inéluctable parce que la modernité, sous tous ses aspects – les nouvelles technologies, les sciences, l’activité et les échanges économiques notamment a fait de l’anglais la langue de communication mondiale est beaucoup plus grave. Cela laisse supposer qu’on a vite baissé les bras et ignoré les efforts consentis d’année en année par l’Organisation Internationale de la Francophonie. La Francophonie a été contrainte ces dernières années, grâce au phénomène de la mondialisation à se redéfinir et à s’affirmer. Ce qui caractérise le citoyen du monde au XXI° siècle, c’est la multiplicité de ses appartenances. Ce qui constitue la valeur montante, moderne, c’est la diversité. N’est pas cela le but premier de la Francophonie. La Francophonie, comme organisation des pays ayant le français en partage, a été la première à identifier ce besoin et à faire de la diversité culturelle sa cause prioritaire. Elle est passée au fil des années d’une politique essentiellement axée sur le soutien à la langue française à une politique beaucoup plus ouverte à laquelle adhèrent plusieurs pays du monde entier.

Aussi l’O.I.F. rassemble aujourd’hui 70 États et gouvernements, dont 14 observateurs, c’est plus du double du nombre de pays qui avait adhéré à l’agence de coopération culturelle et technique créée en 1970, un tel élargissement témoigne, à lui seul, d’une politique attractive et dément l’idée d’un déclin.

b) Une Francophonie qui se reconstruit

Construire la Francophonie c’est doté à l’institution d’une personnalité juridique internationale pleine et entière. La Francophonie en tant qu’entité géopolitique a vu le jour au 1er sommet des chefs d’Etats et de gouvernement convoqué par le Président Mitterrand à Versailles en 1986. Le président Senghor disait : « Tout en nous inspirant parmi d’autres communautés, de structures et du fonctionnement du Commonwealth, nous entendions faire œuvre neuve, à la française. Il s’agissait, il s’agit toujours en ce dernier quart du XX° siècle, de préparer, pour notre ensemble francophone, voire latinophone, nous allons le voir, une communauté solide pour la réalisation de la civilisation de l’Universel, qui sera celle du troisième millénaire ».

Et pour se faire, les autorités de la Francophonie ont engagé une mutation profonde, en se donnant une dimension politique pleine :

  • la création du poste de Secrétaire Général, clé de voûte du système institutionnel francophone,
  • l’adoption des nouvelles missions stratégiques de la Francophonie, permettant de parachever la réforme institutionnelle : celle de donner une personnalité juridique à l’organisation, précisant le cadre d’exercice des attributions du Secrétaire Général.
  • l’adoption d’une nouvelle « charte de la Francophonie » qui donne à l’agence de la Francophonie l’appellation d’Organisation Internationale de la Francophonie.


Actuellement, on peut dire que la forme est constituée, il faut construire le fond. « Il faut un traité juridique fondateur de la Francophonie » propose Michel Guillou.

c) Une Francophonie qui s'ouvre à la mondialisation

La mondialisation est une réalité incontestable, fruit des progrès technologiques qui grâce au développement des transports et des communications, a fait de la mobilité et de l’échange des moteurs de l’évolution du monde dans toutes ses composantes : économique, culturelle, sociale,…

« L’émergence de réseau télématiques de type Internet pose la question d’un nouvel espace public offert aux citoyens du monde ». Cette mondialisation touche les hommes et les capitaux les marchandises ainsi que les services. Elle est irréversible et s’accélère sans cesse. Elle doit être maîtrisée. Elle transforme la planète en un « village global ». C’est la globalisation ou « globalization » La « globalization » est fondée uniquement sur la loi du marché et le libéralisme. Portée à la fois par les valeurs de l’universalisme américain et sur la puissance des Etats-Unis, elle permet en particulier à ce pays de rayonner sur l’ensemble de la planète et par conséquent, à la langue anglaise, de s’imposer comme première langue de travail diplomatique, économique et politique. La « globalization » tend à imposer un seul modèle. Elle est unipolaire.

Contrairement à l’universalisme américain, la Francophonie tend à défendre d’autres valeurs. « La Francophonie défend certains des principes des alter mondialistes et prend des dispositions de non alignement » précise Monsieur Guillou. Laboratoire de mondialisation humaniste, sa chance, c’est le dialogue des cultures. La Francophonie « prône la diversité culturelle et linguistique, la solidarité comme compagnon de la liberté et le dialogue comme outil de la paix, précise Michel GUILLOU ».


« Quel rôle peut jouer aujourd’hui la Francophonie dans la mondialisation », s’interroge Michel Guillou ? Le Sommet de Beyrouth a donné son nouveau visage à la Francophonie en prenant conscience des valeurs que portent la Francophonie et son universalisme et en mettant en relief ses différences par rapport à l’universalisme américain. La Francophonie assure une fonction de relations, de communication, et donc d’enrichissement mutuel. Elle ne peut que favoriser ce que Léopold Sédar Senghor appelle le « dialogue des cultures ». Elle est un moyen de compréhension réciproque et de solidarité entre les peuples. La Francophonie n’est pas politique, elle se préoccupe des intérêts de la « cité francophone ». La Francophonie ne saurait se confondre avec une idéologie ; elle refuse toute assimilation de près ou de loin, avec des notions en « isme », impérialisme, racisme, colonialisme, qui se définissent par la négation d’autrui et l’orgueilleuse affirmation d’une suprématie quelconque. La Francophonie n’est pas un réseau mondial de parlants français mais la première union géoculturelle organisée, pôle de solidarité, de diversité et de dialogue dans la mondialisation. L’idée d’une communauté francophone n’apparaît plus de nos jours, comme il y a trente ans, faite de nostalgie des liens anciens mais perdus, espérance activée par le désir de renouer des liens privilégiés avec les peuples d’une même communauté culturelle. La Francophonie, aujourd’hui est une idée qui a fait son chemin qui a dépassé le stade de projet : c’est une réalité. C’est une « idée neuve, un imaginaire qu’il faut concrétiser, une communauté qu’il faut inventer dans une mondialisation hostile aux valeurs humanistes » explique Michel GUILLOU.

d)... mais une mondialisation multipolaire et humaniste

La mondialisation, disait-on, transforme la planète en un village global. Un citoyen mondial est donc né. La Francophonie ne doit pas rester en marge. Dès le début de son mandat, le Secrétaire Général de la Francophonie Abdou Diouf, a posé la question lancinante du devenir de la Francophonie. Est-elle utile, répond-elle à un besoin ? En un mot, la communauté francophone a-t-elle un futur ? Non, si notre regard continue à se porter sur le rétroviseur et nous ramène à un passé non seulement révolu mais décrié, jugé sévèrement : le colonialisme. Les pays membres de l’OIF doivent se débarrasser de cette idée selon laquelle la Francophonie est une nouvelle forme de colonisation pour pouvoir aller de l’avant. Cette idée est beaucoup plus répandue chez les africains anciennement colonisés par la France. Michel GUILLOU dans son ouvrage, la mondialisation a besoin de la Francophonie insistait sur ces termes : « On cesse de regarder dans le rétroviseur. L’histoire est faite, il ne s’agit ni de néocolonisation, ni de défense, ni de nostalgie, mais d’avenir. On ne cherche pas à garder une trace, une mémoire du passé mais à œuvrer pour construire une mondialisation multipolaire et humaniste. La Francophonie est donc un concept offensif. On ne peut plus la négliger. Si ces dernières années, elle était hésitante, il faut maintenant tourner la page et la construire ». Les nations vont déjà à la mondialisation à travers le dialogue international avec les organismes internationaux et le dialogue régional avec les organisations à vocation régionale. La Francophonie met en avant les valeurs de l’universalisme francophone : liberté, solidarité, dialogue. Elle privilégie l’approche multilatérale et prime l’unité dans la diversité. Contrairement à l’universalisme américain fondé sur le libéralisme, l’universalisme francophone est un universalisme de synthèse et de dialogue. Il associe la solidarité à la liberté. La Francophonie incarne donc le rêve d’une communauté internationale fraternelle et solidaire avec pour socle la langue française. A cela s’ajoute depuis peu un autre rêve : celui d’une autre mondialisation issue des mouvements antimondialistes.


Conclusion

Depuis le Sommet de Beyrouth, l’action de la Francophonie s’inscrit dans une vision stratégique d’une mondialisation multipolaire dont elle est un pôle. Elle adopte donc le concept d’union géoculturelle et inscrit son action dans celui du 3ème dialogue, le dialogue interculturel. Elle redonne espoir et force à tous ceux partageant l’idéal francophone et prône pour une mondialisation humaniste et un monde multipolaire, en opposition de l’impérialisme américain. A l’issue du X° sommet de Ouagadougou une Francophonie nouvelle a vu le jour en confiant d’une part au Secrétaire Général de mieux doter l’institution d’une personnalité juridique internationale, et forte. Il ne s’agit pas bien entendu d’une ONU bis, et d’autre part en adoptant un plan décennal axé sur 4 grandes orientations :

  1. la promotion de la langue française et la diversité culturelle et linguistique ;
  2. la promotion de la paix, la démocratie et le droit de l’Homme ;
  3. la promotion de l’éducation, la formation, l’enseignement supérieur et la recherche ;
  4. le développement de la coopération au service du développement durable et de la solidarité.

Ces 4 points fixent les grands objectifs de la Francophonie du 21ème siècle. Mais encore, il faut aller plus loin, un certain nombre de mesures est nécessaire. Il faut s’attacher à réussir le développement humain en répondant aux besoins de santé, modifier en faveur du projet francophone les peuples, leurs élites et leur jeunesse, favoriser la circulation des biens, des services culturels, et des personnes dans la cité francophone. Il faut en outre donner à la Francophonie sa dimension économique, accroître les moyens financiers sur la base d’un financement partagé par chacun des pays membres en fonction de sa richesse, ouvrir les chantiers prioritaires avec des outils de coopération appropriés. Il faut enfin modifier les institutions et l’organisation fonctionnelle de la Francophonie, consolider la démocratie et l’Etat de droit dans les pays membres.



Bibliographie

- La Francophonie, Xavier Deniau, Editions : PUF collection « Que sais-je ?».

- Francophonie – Puissance. L’équilibre multipolaire, Michel Guillou, Edition Ellipse, 2005

- La Francophonie : idées reçues, Claire Tréan, Edition : le cavalier bleu

- La Francophonie, François- Pierre LE SCOUARNEC - Collection Boréal Express

- Pour une ambition francophone – Le désir et l’indifférence, Dominique GALLET, L’harmattan

- L’année francophone internationale (2007), Revue annuelle CIDEF- AFI - Bibliothèque nationale du Québec

- Construire la Troisième Francophonie pour pérénniser les identités du Québec et de la France, Discours prononcé lors de la conférence au CERIUM (Centre d’Etudes et de Recherches Internationales de l’Université de Montréal) par Mr Michel GUILLOU le 30 Janvier 2008

- Site Web http://www. Francophonie.org

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